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Notre histoire

L'histoire de Pompiey

Le nom de ce petit bourg rappelle ces origines gallo-romaines (« Pompei »), en réalité « Castrum Pompéjacum ».

Pompiey est un de ces lieux sauvages et pittoresque où le temps s'est arrêté. Territoire essentiellement recouvert par la forêt des Landes et les chênes-lièges (« le plus beau des revenus ruraux de France » comme disait Georges Sand), c'est un lieu idéal pour se balader et randonner, les pieds dans le sable à la découverte de la faune et de la flore locale. 

Au milieu de la forêt….

Peu de communes, assurément, sont aussi boisées que POMPIEY, en bordure du terrefort et du vignoble de BUZET, à cinq ou six kilomètres à peine, à vol d’oiseau, de la Baïse, dans le canton de LAVARDAC.

Un paysage sombre et sauvage, fort pittoresque, peu différent de celui qu’avait pu contempler Georges SAND, Baronne DUDEVANT et châtelaine de Guillery. Mais relisons sa lettre du 10 septembre 1825, à son amie bordelaise Zoé LEROY :

«  Imaginez-vous, chère, un désert affreux, une lande désolée couverte d’arbres-lièges, le plus beau revenu rural de France, mais l’arbre le plus triste et le plus sombre, toujours couvert d’une mousse desséchée, son feuillage noirâtre ne change jamais, les frimas ne l’attristent pas, les printemps ne le font pas reverdir. On fait des lieux entières sans rencontrer une âme, sans voir la fin de ces longues forêts, on marche dans le sable jusqu’aux genoux. » 

Pompiey est un site préhistorique comme l'indique la présence de l'allée couverte de Choisy.

Pompiey compte environ
240 habitants et culmine à 191 mètres

Que dirait de nos jours Georges SAND ! La population de POMPIEY qui atteignait 300 habitants dans la première moitié du XIXème siècle (aux recensements de 1851 et 1861) n’en compte plus qu’un centaine dans les années 1970, l’exode rural poursuivant sa marche inexorable, 235 aujourd’hui. Cette commune de 1 962 hectares accuse l’une des plus faibles densités de notre région et de notre pays. Elle se répartit en une vingtaine de lieux-dits. Aucune agglomération : le chef-lieu se réduit à l’église, à un modeste édifice qui sert de mairie.
POMPIEY offre le type le plus parfait de ce que le géographe a coutume d’appeler l’habitat dispersé.
Nous sommes, ici, dans le secteur des vastes circonscriptions communales, des grandes exploitations (la moyenne des superficies est supérieure à 90 hectares à POMPIEY). Quelques-uns des lieux dits (Cabeil, Lauran, Coupard, Mounon, Guiron) étaient au temps de la vielle France – la carte Cassini montre leur importance – et même à la veille de la Première Guerre mondiale, des hameaux bien vivants. Ils ont été de plus en plus abandonnés, ils se sont repeuplés depuis une vingtaine d’année, ce terroir a une très vielle et noble histoire

La légende du lac de La Lagüe : « C'était dans les temps anciens où les vertes collines gasconnes voisinaient avec l'immense étendue des landes désertiques. A l'orée des sables et des marécages, au pied des coteaux de Xaintrailles vivaient à Tirelauze, de riches propriétaires, Ronald et sa femme Babet, au milieu de vignes généreuses et de beaux champs de blé. Un soir de septembre, valets et servantes accroupis au pied des sarments, achevaient la vendange. Un homme apparut au bout du chemin, vêtu d'un lourd manteau, appuyé sur un bâton noueux et, s'approchant de Ronald, lui demanda une grappe de raisin pour apaiser sa soif.

Anecdote 

George Sand lors de son arrivée à La Maisonneuve, en 1825, qu’on connaît davantage sous le nom du lieu-dit Guillery, a écrit dans Histoire de ma vie : c’est un « désert affreux, une lande désolée, couverte d’arbres-liège, le plus beau revenu de France, mais l’arbre le plus triste et le plus sombre... » Quelques années après, elle révisera son jugement : « ici, toutes les journées se ressemblent, je me lève tard, je déjeûne, je passe une heure ou deux au piano, je rentre dans ma chambre, je lis ou je dessine jusqu’au dîner ».

Celui-ci le chassa rudement. Le voyageur vit alors avec horreur que le visage des vendangeurs étaient recouverts d'une muselière ! Il reprit son chemin, prévenant de son prochain passage. Il revient en effet le soir de Noël ! Toutes les cloches des paroisses voisines, de Pompiey, de Fargues, de Xaintrailles, appellent les fidèles à la veillée rituelle. Valets et servantes de Tirelauze, emmitouflés dans leurs pauvres haillons s'apprêtent à la fête quand apparaît, dans la nuit, une ombre troublante. C'est le voyageur qui, à l'automne, a annoncé son retour. "Donnez-moi s'il vous plaît un verre de vin, dit-il à Ronald et Babet, ma route a été longue et j'ai très soif" Ronald s'écrit "Passe ton chemin..." Babet lève son bâton et les chiens aboient férocement. Le pèlerin alors recule, reprend sa route, lève les bras vers le ciel brillant d'étoiles. Du sol qui s'effondre dans un grand bruit jaillit une eau bouillonnante, engloutissant Tirelauze, ses prés et ses champs, ses vignes et ses bêtes. A la place de la terre maudite s'étend depuis lors un lac paisible et mystérieux : la Laguë. On dit qu'en son milieu "un gouffre bout et mêle les larmes de Ronald et Babet repentants". On dit aussi que la nuit de Noël, le chant d'un coq se fait entendre du fond du lac quand les cloches carillonnent alentour. »


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